par Jean-Claude Mourlevat
Lorsque Jean a mentionné l’idée d’un week-end de retrouvailles, Silvère a d’abord renâclé. Quarante ans plus tard, à quoi bon ? Observer sur le visage des vieux amis le reflet de sa propre décrépitude ? Merci bien. Seulement Silvère est là qui les attend, au débarcadère du port d’Ouessant. Dans quelques minutes, le bateau accostera et ils en descendront : Jean, bien sûr, mais aussi Lours’, le géant triste, Luce, la fantasque, et Mara, Mara surtout, dont il n’est pas sûr d’être complètement guéri. Passé et présent se confondent, espoirs et regrets, alors que le club des cinq s’apprête à se reformer…
chez Fleuve – ISBN 978-2-266-27650-2
Ce sont deux amis qui m’ont conseillée et prêtée ce roman. Elles avaient raison ce livre m’a plu. Il s’agit d’une jolie histoire autour de l’amitié. Cependant, il ne fait pas parti de mes coups de cœur. J’aime beaucoup cet auteur que j’ai découvert avec ses romans pour enfants L’homme à l’oreille coupée et L’enfant Océan. Lire un livre de Jean-Claude Mourlevat reste un plaisir mais je ne suis pas entrée dedans cette fois. Il m’a fallu un moment pour le terminer, j’ai reposé et repris le livre de nombreuses fois en n’en lisant qu’un ou deux chapitres. En l’occurrence, c’est un après-midi grisâtre avec un bon rhume qui m’a permis de lire les cent dernières pages d’une traite. Par contre, c’est un livre que je pourrais conseiller à des quadras ou plus.
Il y a un petit truc ridicule qui m’a gênée : les chapitres ont des titres. Par exemple celui du chapitre 23 est « La banderole. La trompette. Jean. Le repas équilibré. ». Ces titres longs à la manière d’un télégramme m’ont freinée dans ma lecture. Ce n’est pas bien grave, mais c’est fou comme il y a parfois des toutes petites choses qui nous contrarient.
Je suis ravie d’avoir lu cette histoire pleine de tendresse et une pointe de nostalgie. Mes amis devenus est un livre agréable mais, du même auteur, je vous conseille plutôt Et je danse aussi.
J’adore qu’on m’embarque ainsi dans une histoire et je lui en sais gré parce que pour ma part je n’ai plus rien à dire. J’ai hâte de pouvoir me taire, j’ai hâte qu’il ne reste plus que Jean avec qui les heures ont le droit d’être silencieuses.